Stage de Soo Bahk Do, avec Me Elodie Mollet

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Ce dimanche 2 Avril 2017, nous avons eu le plaisir d'acceuillir, pour la première fois en Auvergne, Me Elodie Mollet et son élève Laurent Vannini, pour un stage de découverte du Soo Bahk Do. Un magnifique stage qui a une nouvelle fois permis au participants de découvrir la richesse des arts martiaux coréens.

En ouverture du séminaire, il a été question des origines de la discipline du Soo Bahk Do, indissociable de l’école qui l’a vu naître, l’école Moo Duk Kwan.

Présentation du Soo Bahk Do

L’école Moo Duk Kwan, ou école de la vertu martiale, fait partie des 5 écoles qui furent créées à la fin de la Seconde guerre mondiale en Corée. Il faut préciser qu’à cette époque, ni le nom, ni l’art martial Taekwondo n’existent. Les 5 écoles sont les suivantes :

- Song Moo Kwan, fondée par No Byong Jik

- Chung Do Kwan, fondée par Lee Won Kuk

- Chang Moo Kwan, dirigée par Yun Byong In

- Yeon Moo Kwan (appelée ensuite Jido Kwan) de Chun Sang Sup

- Moo Duk Kwan, fondée par Hwang Kee le 9 Novembre 1945, jour de ses 31 ans.

Après 30 ans d’occupation japonaise de la Corée, on peut supposer que la naissance quasi conjointe de ces écoles était liée pour les coréens, au soulagement suscité par la libération, en même temps qu’à la prise de conscience de n’avoir pas été en mesure de se défendre de l’envahisseur.

Que pratique-t-on dans ces écoles alors ? Des techniques apprises ici et là (les arts martiaux ont depuis toujours circulé à travers l’Asie), au Japon, en Chine, dans les livres de karaté disponibles dans les bibliothèques, et aussi certainement tout ce qui concerne la condition physique indispensable aux jeunes hommes qui seront responsables du redressement du pays.

Une guerre plus tard (la guerre de Corée) et 15 années, et l’on constate que ces écoles ont tendance à se subdiviser, même si ce n’est pas le cas de toutes (l’école Moo Duk Kwan reste unifiée, dirigée par Hwang Kee).

Puis en 1961 a lieu le coup d’Etat, qui voit le régime politique et les moeurs se durcir. Le projet de ne créer qu’un seul art martial coréen, qui serait emblématique du pays a, peu à peu, émergé  ( il deviendra un peu plus tard le Tae Kwon do) et des négociations ont lieu afin de le structurer. Hwang Kee dont l’école est alors la plus renommée et connue du pays se retire bientôt des négociations dont il juge le déroulement insatisfaisant et injuste. C’est le début de grandes difficultés pour Hwang Kee, à qui le pouvoir ne pardonne pas son indépendance d’esprit.

Ces difficultés vont causer une scission interne à l’école Moo Duk Kwan : une partie des élèves de Hwang Kee vont rejoindre le mouvement naissant du Taekwondo, tandis que l’autre partie lui reste fidèle, ainsi qu’à son enseignement et à ses valeurs. Les multiples problèmes rencontrés par Hwang Kee (qui vont tout de même jusqu’à la torture et à l’incendie de sa maison) expliquent par exemple que le Soo Bak Do se soit développé plutôt à l’extérieur de la Corée.

Parmi les principes importants de la pratique du Soo Bahk Do figure l’utilisation des hanches. Cette utilisation peut être offensive (Yang) ou défensive (Um). Dans le travail à deux, cette utilisation des hanches doit se synchroniser avec celle du partenaire, ce qui implique de concevoir la pratique à deux comme un espace de circulation de l’énergie plutôt que comme des échanges de coups.